Le Head Space : une nouvelle méthode d’identification des composés odorants pour la fabrication d’un parfum
Un être humain est capable de distinguer à peu près 10 000 odeurs différentes quelles soient naturelles ou artificielles. Il est très difficile de décrire un parfum en établissant une liste des ses composants. Cela est vrai d’une part car la fabrication d’un parfum nécessite une multitude de senteurs mais aussi parce que les parfumeurs ne sont pas tenu de révéler la liste des ingrédients composant sa formule.
Cependant l’on peut décortiquer et classer un parfum selon les odeurs qui apparaissent clairement lors de son utilisation. Ces odeurs ou notes olfactives se répartissent en notes de tête, notes de cœur et notes de fond. Les notes de tête sont les premières odeurs détectées, les notes de cœur constituent le caractère ou le cœur même du parfum et les notes de fond les senteurs que l’on perçoit plus longtemps, celles qui demeurent dans la durée.
Si l’alcool est la base même d’un parfum, c’est parce qu’il sert d’agent condensateur des composants odorants et des essences qui composent une fragrance. L’essor de la chimie vers le 19ème siècle a permis l’évolution considérable des techniques de fabrication d’un parfum. Certains composants odorants naturels étant très chers ou difficiles à extraire, la synthèse joue un rôle important dans la reproduction de ces senteurs.
Le Head Space est une technique moderne, développée dans les années 1970 qui permet justement d’identifier des composants odorants présents dans l’air. Grâce à ce procédé, il est désormais facile de recréer de manière synthétique une odeur particulière. Les parfumeurs ont recours à cette technique lorsqu’il est impossible ou délicats de restituer la senteur sous formes d’huiles essentielles.
Le chimiste suisse Roman Kaiser est l’un des pionniers de cette technique. Le Head Space consiste à placer une fleur ou une plante sur pied dans un récipient de verre. Un gaz neutre est ensuite lâché à l’intérieur du récipient pour qu’il se charge des molécules odorantes. Le gaz recueillis est alors analysé afin d’établir une véritable carte d’identité moléculaire de la senteur qui permettra par la suite de synthétiser avec justesse les odeurs qui la composent.
Le Head Space
Une nouvelle technologie est mise sur pied pour une connaissance approfondie des composants odorants d’une plante ou d’une fleur. Une cloche de verre est placée sur la fleur ou la plante sur pied et elle est parcourue par un gaz neutre. La vapeur recueillie est ensuite décortiquée. L’avantage du "Head Space " est que l’analyse peut se faire sur la plante elle-même sans devoir même la déplacer.
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