Encore deux mois pour se plonger dans l’univers de Rykiel au Musée des Arts Décoratifs de Paris
Pour ceux qui n’y ont pas encore mis les pieds, hâtez-vous. Pour les autres, vous pouvez vous réjouir du choix de la prochaine exposition.
Un nom magique aux Arts Déco
Le musée mettra à l’honneur Madeleine Vionnet du 18 juin 2009 au 24 janvier 2010. Et quel étudiant en mode, quel créateur de mode ne vénère pas le nom magique de Madeleine Vionnet ? Christian Dior en a fait l’apologie et a déclaré que pour elle "seule la coupe importait : le reste devenait superflu." Karl Lagarfeld, lui, confiait à Newsweek que "Tout le monde, qu’il le veuille ou non, est influencé par Vionnet".
Elle bouleversa entre les deux guerres la silhouette féminine. Plus aucune contrainte, plus de corset, elle laisse enfin le tissu flotter librement en de nombreux drapés, très inspirés de l’Antiquité. Des créations en apparence simples et pures mais des clientes obligées, à l’époque, d’appeler en renfort des couturières pour leur en donner le mode d’emploi. Madeleine Vionnet abandonna ses activités en 1939. Depuis le rachat du nom Vionnet, en 1988, par la famille Lummen, la maison de couture a connu diverses tentatives de relance, notamment grâce à l’arrivée de Sophia Kokosalaki. Cette créatrice touche à tout (elle a créé une ligne pour Topshop en 2002, a travaillé pour Fendi, ou a dessiné des tenues de scènes pour Björk) est maintenant directrice artistique de la maison Vionnet.
L’exposition regroupe 122 robes, 750 toiles patrons, 75 albums photographiques de copyrights, des dessins originaux, des livres de comptes et des ouvrages issus de sa bibliothèque personnelle ; fonds dont avait fait don la créatrice à l’Union Française des Arts du Costume, maintenant en dépôt aux Arts Décoratifs.
Une occasion pour découvrir cette créatrice vite oubliée du grand public mais qui reste tant d’actualité.