La plaignante a subi huit heures d’interrogatoire devant le procureur
Le dimanche 24 juillet dernier, Nafissatou Diallo a enfin brisé le silence en se livrant à des interviews au magazine Newsweek ainsi qu’à la chaîne américaine ABC. Lors de ces entrevues, l’accusatrice de DSK raconte en détail les événements du 14 mai qui ont conduit à l’arrestation de l’ancien patron du FMI, pendant lesquels ce dernier aurait tenté de la violer alors qu’elle venait faire le ménage dans sa chambre d’hôtel.
Après ces déclarations publiques, la guinéenne a été convoquée par le procureur chargé de l’affaire, Cyrus Vance, en compagnie de son avocat, et s’y est rendue pour une audience de huit heures. Nafissatou devait notamment s’expliquer sur le coup de fil qui a l’a discréditée et qui a conduit à la libération de DSK, dans lequel elle parlait à quelqu’un de l’intérêt de poursuivre un homme d’un tel pouvoir. La femme de chambre du Sofitel affirme qu’il y avait un malentendu et qu’on avait transformé ses mots, alors qu’elle voulait seulement dire qu’elle savait ce qu’elle faisait.
Si l’on ignore encore la position du procureur après cette déposition, ce dernier a en tout cas pris la décision de reporter l’audience prévue du 1er août pour le 23, afin de chercher de nouveaux éléments sur la véracité de ce fameux coup de fil.