Qui peut devenir nez ? Quelle personnalité type ?

Avant tout, des études pour devenir nez

Être nez ne s’improvise pas... Cela s’apprend ! Par ailleurs, cet apprentissage, qui n’est pas seulement celui d’études théoriques pour l’acquisition d’un savoir mais aussi celui d’une manière d’être au quotidien, commence par un cursus universitaire de type DUT ou BTS en Bac+2 minima. Par la suite, plusieurs voies s’offrent au futur nez pour la suite de son parcours et de sa carrière.

Entres autres, des Masters spécialisés en Sciences et Techniques ou tenter une entrée dans les deux uniques et très sélectives institutions de formation privée : ISIPCA ou GIP, respectivement Institut Supérieur International du Parfum, de la Cosmétique et de l’Aromatique et Grasse Institute of Perfumery. Ces études ne sont que les préliminaires d’une route longue d’une dizaine d’années pour acquérir les préambules basiques des palettes olfactives qui se dénombrent entre 1500 et 3000 senteurs différentes.

Les traits de personnalités recherchés et propres aux nez

Cette entrée en matière précédente ne peut que présager des toutes premières qualités attendues par les métiers de nez pour ceux qui souhaiteraient entreprendre cette fabuleuse épopée dans le monde des cosmétiques.

Ainsi, nous avons pu entrevoir que ces fameuses premières qualités requises sont : la patience et la persévérance. Certes, nous sommes ici bien loin du domaine de la médecine même si les durées d’apprentissage et de formation vers un doctorat sont plus ou moins du même ordre en frôlant la décennie supérieure ; néanmoins, le travail de mémoire et d’expertise sur des palettes olfactives de l’ordre de plusieurs milliers de senteurs nécessite une persévérance et une implication au-delà des moyennes exigées pour d’autres métiers d’experts.

Ce travail de mémoire fait ensuite appel à deux traits de caractère impératifs : le sens de la curiosité et l’ouverture d’esprit. Pour mieux vous éclairer : 3000 senteurs différentes à essayer, à mélanger et à intégrer dans sa mémoire visuelle et olfactive font appel évidemment à un esprit curieux de tout mais aussi à un esprit ouvert. "Ouvert" car croyez bien que sur 3000 senteurs, quelques-unes ne sentent pas nécessairement la rose...

Bien que cette curiosité et largesse d’esprit soient impératives, elles ne suffisent pas toujours car elles doivent être accompagnées d’un grand esprit créatif. En effet, les plus grands parfumeurs séniors maitrisent certes plus de 3000 senteurs différentes mais n’en utilisent qu’en moyenne 400 de manière active. Tout est basé sur un travail de mélanges, d’inspirations et de créativité olfactive et cérébrale.

Cet esprit de créativité requiert également une âme d’artiste car le monde des cosmétiques, de luxe en particulier, relève du domaine de l’art. Abstrait et olfactif certes mais de l’art néanmoins. C’est dans cette âme d’artiste que le nez puisera ses propres inspirations afin de formuler au mieux les exigences des cibles et rendre ainsi les fragrances originelles que ces mêmes cibles souhaitaient dans leur imaginaire ou leurs projections abstraites.

Outre ces traits de personnalité et ses talents de technicien avéré, le nez se doit également d’être multitâche, polyglotte et polyvalent car il sera également mené à manager ses créations jusqu’à la vente. D’où la nécessité d’avoir une casquette de gestionnaire et de commercial confirmé, des notions sérieuses de marketing, de législation commerciale mais aussi de production.