Le quotidien atroce des animaux à fourrure dans les fermes d’élevage
De nombreuses personnes se pavanent encore en manteaux et autres accessoires en fourrure en signe de richesse de richesse extérieure, ou en prétextant un "froid infernal", mais la plupart, malheureusement, ignorent la provenance de cette fourrure. Les personnes au courant de la traite de la fourrure la justifient à tort, en déclarant qu’elle provient de fermes d’élevage. Mais c’est sans connaître l’atrocité que vivent ces animaux au quotidien dans ces "fermes"...
En règle générale, les fermes d’élevage s’occupent avant tout de nourrir, de procurer des soins et d’assurer la reproduction des animaux qui y vivent. Dans le cas d’une commercialisation ou de la transformation de produits issus de l’élevage, certaines de ces priorités sont délaissées au profit de l’argent. C’est le cas des fermes d’élevage de fourrure, pour lesquelles les conditions de vie des animaux qui y vivent sont archaïques et tenues cachées.
Les premiers animaux concernés par l’élevage sont le vison, le lapin et le renard. Le nombre d’animaux sacrifiés pour leur fourrure en 2011 s’élève à 54,13 millions pour le vison, 3,8 millions pour le renard et près d’1 milliard pour le lapin.
En 2001, la Commission Européenne a publié un rapport sur les conditions d’élevage des animaux à fourrure. Ce rapport met à jour le non-respect du bien-être des animaux vivants dans ses fermes. La première des constatations est la promiscuité dans laquelle vivent les animaux. En effet, par économie de place et de cages, les animaux sont entassés les uns contre les autres dans des espaces exigus.
Des zoologistes de l’Université d’Oxford ont expliqué que les animaux d’élevages avaient pourtant les mêmes besoins que ceux vivants en liberté. Malgré un conditionnement à la captivité, les animaux vivant dans les fermes présentent des signes de stress dus à leur manque de liberté, et sécrètent un taux excessif de cortisol. Le stress que subissent ses animaux se traduit par une automutilation ou par un va-et-vient incessant dans leurs minuscules cages.
La plupart des cages sont entreposées dans un espace ouvert pour éviter que la puanteur ne se concentre. En effet, les éleveurs ne permettant aucune liberté aux animaux pour éviter qu’ils ne s’échappent, les animaux font alors leurs besoins à même leur habitat. Les conditions d’hygiène laissent donc à désirer, ce qui provoque des maladies, des tiques et des puces qui se propagent de manière fulgurante au sein d’un élevage.
Des enquêtes ont démontré que les éleveurs n’interviennent pas pour soigner les maladies et infections dont souffrent les animaux tant que cela n’altère en rien la qualité de leur fourrure. Pour ne pas risquer d’altérer davantage la fourrure, les animaux sont abattus dès les 6-7 mois, après leur mue hivernale. La mue hivernale est un phénomène fréquent chez les animaux ; dans le cas des animaux à fourrure, c’est le phénomène qui produit le revêtement d’un duvet plus épais pour affronter l’hiver.
La pollution dans les fermes d’élevage provoque autant de problèmes que les fermes d’élevage intensif. L’accumulation des excréments d’animaux dégage une quantité importante de phosphore qui se retrouve dans l’écosystème. Les méthodes de traitement et de conservation de la fourrure nécessitent alors l’utilisation de produits néfastes pour l’environnement en quantité massive.
Une ferme d’élevage de renards
Pour les renards, les conditions d’élevage sont tout aussi désastreuses que celles des visons. Les renards sont mis en cage et font leurs besoins à même leur habitât. Le cumul des excréments engendre ainsi la profusion de différentes maladies et tiques.
À voir dans : La vie des animaux dans les fermes d’élevageUne ferme d’élevage de visons
Les conditions de vie des animaux d’élevage sont très archaïques. La disposition et l’étroitesse des cages sont les premières constatations lors des enquêtes. Comme dans cette ferme d’élevage de visons, qui se retrouvent parfois à deux dans des espaces faits de grillage sans aucune disposition particulière pour leurs besoins.