Une manifestation menée par de nombreux mannequins brésiliens a démarré la Fashion Rio
Le 22 mai dernier, premier jour de la Fashion Rio qui s’est achevée le 26 mai, a été marqué par un défilé de protestation orchestré par un grand nombre de mannequins qui ont voulu dénoncé le caractère raciste des shows. Les manifestants – tous des mannequins noirs – ont revendiqué une mixité de races et de couleurs de peau dans les défilés, jugeant qu’ils sont mis à l’écart au profit des modèles blancs.
Une vingtaine de personnes a dénoncé cette faible présence des noirs dans les défilés – menée par l’ONG Educafro que dirige le franciscain Frei David. Cette manifestation visant à préserver la diversité nationale et à favoriser l’accès des noirs au travail, revendique une présence d’au moins 10 % des mannequins de descendance noire dans la liste des modèles brésiliens engagés pour les défilés. À noter que cette proportion avait déjà été convenue il y a deux ans par l’association Educafro et la São Paulo Fashion Week, mais dont la clause a été modifiée pour l’année 2012.
Le sommet de l’ONU baptisé Rio+20 qui est prévu de se tenir du 13 au 22 juin, a obligé les organisateurs de la semaine de la mode estivale du Brésil à avancer les dates fixées initialement. Comme il est d’usage, l’évènement a mis en valeur les couleurs ainsi que la culture du Brésil et surtout les bikinis multicolores chers aux natifs du pays. Petite nouveauté de cette 21ème édition, le défilé portant sur le thème Réalité Urbaine Anonyme et organisé par un collectif de stylistes « Oestudio » a fait des émules, inspiré de l’univers des sans-abris. L’évènement aura permis à 29 enseignes de prêt-à-porter de présenter leurs créations.
L’association « Educafro » et les mannequins noirs
À termes, l’association « Educafro » espère élever jusqu’à 10% le pourcentage de mannequins noirs au sein des défilés au Brésil.
À voir dans : La Fashion Rio se soulève !Une minorité visible
Des mannequins noirs manifestent devant l’entrée de la Semaine de la Mode à Carioca le 22 mai 2012 à Rio pour dénoncer une injustice raciale.