Campagne de « choc » par Steven Meisel

La collection de Vogue Italie parue en juin 2010 et shootée par Steven Meisel - « Wild is the wind » - en a choqué plus d’un. Explication : pour cette campagne, Steven Meisel met en avant une dizaine de mannequins, jouant le rôle de clochards.

On dénote un contraste exubérant entre les vêtements de grand créateur et le cadre du shooting : une maison en bois au milieu de la forêt qui nous fait étrangement penser à un camp de réfugié dans un film post-apocalyptique.

Des regards vides, des visages sales... au sein de ce campement plongée dans la fumée. Des images qui peuvent offusquer, comme cela été le cas il y a dix années de cela lors du défilé de Dior ayant pour thèmes « les clochards » (avec John Galliano) ; ou encore, on se rappelle du sac-poubelle créé par Louis Vuitton ou encore de la SDF de Vivienne Westwood....

Aujourd’hui, Steven Meisel en remet une couche avec des mannequins professionnels comme Eva Herzigova, Cole Mohr, Tanga Moreau, Yuri Pleskun... affublés des vêtements de marques de Chloé, Armani, Calvin Klein, Michael Kors, Balenciaga, ou encore Donna Karan New York (DKNY).

Cette mise en scène révèle pour certains un travail artistique dans lequel Steven Meisel atteint le paroxysme de son talent. On aime ou on n’aime pas... C’est clair !

Marque de charité, exploitation démesurée, ou signe de moquerie ? Les avis tournent autour de ces trois explications. La pauvreté et l’image des clochards inspirent visiblement le monde de la mode. Des campagnes qui ne plaisent pas à la majorité, mais qui apparemment, et inexplicablement sont parfois toujours empreintes de succès ! Comme quoi la mode, c’est choc !