L’industrie de la mode, qui est connue comme l’une des plus polluantes au monde, multiplie les alternatives pour réduire son empreinte écologique. Propulsé à ses débuts par l’upcycling, la réparation de vêtements et la seconde main, la mode éco-responsable se tourne aujourd’hui de plus en plus vers l’exploitation de textiles durables, l’impression 3D et les innovations médicales.
A l’heure où transformer les déchets en vêtements devient presque une tendance incontournable, limiter le gaspillage, utiliser des matières biodégradables et réutilisables à l’infini ou encore investir dans des solutions plus écologiques apparaissent parmi les nouveaux enjeux auxquels doivent se confronter les acteurs de la mode. Loin d’être uniquement la panache des marques de luxe et des grandes maisons de mode parisienne, la mode éco-responsable et éthique s’appuie également sur une myriade de start-ups, de PME et de marques engagées qui misent sur les qualités incomparables du Made in France.
L’impression 3D : une technologie aux multiples applications écologiques
Présentée par de nombreux acteurs de la mode comme “LA” solution au gaspillage textile, l’impression 3D met à la fois en pratique les principes du zéro déchet et de la circularité. Permettant directement de produire des articles finis, qui en plus d’être sur mesure ne présentent aucun déchets textiles, l’impression 3D se démocratise littéralement dans le secteur du prêt-à-porter, dont plus particulièrement au niveau de la haute couture et des tenues de scène.
Alors que les grandes enseignes utilisent principalement la technologie d’impression 3D dans la création de prototypes en matières à faible impact écologique, la start-up 3D-Tex, qui est basée à Saint-Malo, a créé le premier atelier de tricotage entièrement dédié au 3D en France. Ce dernier produit notamment des pulls et des bonnets en 3D et sans coutures, qui sont réalisés à partir d’une technologie zéro déchet.
Les apports des textiles durables et de l’innovation médicale dans le domaine des protections périodiques
Les statistiques indiquent que plus de 2, 8 milliards de protections intimes, dont près de 2 millions de culottes menstruelles et plus de 10 millions de serviettes hygiéniques, sont vendues en France chaque année. Si les plus écologistes voient en la cup menstruelle une des meilleures alternatives aux tampons et serviettes hygiéniques, les partisans des protections externes ont encore le choix entre un large éventail de lingeries menstruelles françaises au design tendance et réalisés à partir de matières durables, dont entre autres du coton bio ou encore des textiles certifiés OEKO TEX 100. Outre le fait de décliner leurs pièces dans toutes les tailles et pour tous les flux, les marques françaises de lingerie menstruelle proposent également des maillots de bain, des gaines ainsi que des culottes adaptés aux adolescentes.
Les innovations technologiques succèdent peu à peu aux cosmétiques bio et naturels
Évalué à environ 1, 2 milliards d’euros en 2025, le marché des cosmétiques bios et naturels suscite de plus en plus d’inquiétude pour les consommateurs français, dont entre autres par rapport aux prix élevés des produits, à leur performance et à leur stabilité ou encore à la sécurité des ingrédients. A cet effet, de nombreuses marques se tournent vers les nouvelles technologies, à l’instar de l’IA et de la robotique, pour proposer une application personnalisée, plus précise et plus simple des produits cosmétiques.
Dans le cadre du Consumer Electronics Show (CES) 2024, qui s’est tenu à Las Vegas, la marque française de cosmétique L’Oréal a dévoilé l’application gratuite Beauty Genius, qui a pour vocation d’être un conseiller personnel virtuel en matière de beauté et de soins. Ses utilisateurs peuvent bénéficier de recommandations en matière de produits de soins et de techniques de maquillage ou même s’informer sur des problèmes de perte de cheveux et d’acné… Également attendu des visiteurs, le salon de manucure à domicile Nimble, qui permet de vernir les dix ongles des mains et de les sécher instantanément en 25mn, fonctionne à partir d’un petit bras robotique guidé par des algorithmes IA permettant d’appliquer une base, un vernis et une finition tout en soufflant de l’air entre chaque couche.