L’Homme Dandy, de Gainsbourg à Paul&Joe version 2010

En 2009 c’est un fait, le dandy se modernise, le style Dorian Gray se voit revu et corrigé.

Il suffit aujourd’hui que Paul & Joe et autres stylistes en vogue habillent les hommes d’une veste cintrée, d’un pantalon à pinces le tout égayé de mousseline colorée. Pourquoi s’en plaindre, la silhouette est raffinée, ajustée et classieuse.

Le dandy est galvaudé, sublimé et élevé au rang de référence

Les collections précédentes nous ont déjà interpellés en apportant une variante au style dandy : une touche de rock. Un brin mélancolique, un penchant pour le destroy en plus. Facile à cerner à l’instar de Gainsbourg : slim, feutre Tribly, médaille, satin, bottines.

Nonchalant, un tantinet arrogant, ce style en marge à son époque devient un incontournable

Selon Youn Chong Bak, créatrice des collections Francesco Malto, le terme de Dandy qualifie un « homme élégant, apprêté, un peu figé dans la manière de s’habiller. C’était une gravure de mode, un tableau auquel on ne pouvait rien ajouter ».

En son temps Barbey d’Aurevilly souligne précisément que le dandy est habillé d’impertinence. Il dira d’ailleurs de Brummel qu’il aimait « mieux étonner que plaire » ; avis que semble partager Véronique Néchinian directrice du style de la mode masculine chez Hermès, qui décrit ce courant comme « la sophistication des contrastes ».

Si les dandys d’aujourd’hui ne sont plus des férus des salons littéraires ils puisent toujours leur silhouette dans le souci du détail et la recherche de matières luxueuses.

Aujourd’hui toutes les marques s’arrachent le concept et il n’est plus rare de trouver des pièces aux boutonnières travaillées, des pantalons à revers, des poches passepoilées et ce chez les grandes maisons comme dans les enseignes bon marché.