Ds tenues fluo de Moschino au Prince-de-Galles de Gucci
Entre les tenues fluo de Moschino, le prince-de-Galles revisité par Gucci et les costumes gangster chic de John Richmond proposés lundi au troisième jour des défilés milanais, l’homme de l’été prochain n’aura aucun mal à se faire une silhouette piquée d’irrévérence.
Moschino ressort des années 1980 un fluo étonnamment moderne : un trench orange claque sur un pantalon blanc, un coupe-vent jaune réveille une veste classique, des chaussettes rose jouent les surligneurs au bas d’un pantalon court.
La touche fluorescente s’étend jusqu’aux accessoires pour colorer ceinture, noeud papillon et même chaussures de cuir surpiquées qui éclaboussent d’orange tonique un pantalon droit au pli bien sage.
Et parce que l’homme Moschino aime avant tout se faire remarquer, il va se couvrir de symboles Peace and Love, le symbole de la maison de couture : en petit pin’s discret épinglé au revers d’une veste, en imprimé géant qui mange le devant d’un T-shirt, ou en application sur la cuisse d’un jean.
Chez Gucci, le Prince-de-Galles, le pied-de-poule et les carreaux se font un film en noir et blanc en étalant leurs motifs géants sur des vestes et pantalons à la coupe très près du corps, pour une allure entre insolence et classique.
La silhouette dessinée par Frida Giannini poursuit son exploration du registre graphique, avec des cravates rayées rouge et gris, des tissus striés qui flirtent sans complexe avec des petits carreaux style Vichy, tandis qu’une petite veste noire et blanche se troue de rivets métalliques qui aèrent le torse.
La couleur flashe soudain, avec des pantalons vermillon, jaune vif ou vert cru qui se marient avec un perfecto de cuir noir. Pour le soir, le costume Gucci est immaculé et se pare de délicats revers et rabats de satin noir, réveillés par une ceinture de smoking cerise.
Du noir, du blanc et du gris - parfois argent - chez le styliste britannique John Richmond qui fait défiler la garde-robe idéale d’un dandy anglais mâtiné de bandit sicilien : Borsalino, costume sombre, cravate avec pince, lunettes noires, sans oublier le cheveu long qui vient cacher l’oeil.
Le bermuda se porte juste au-dessous du genou et part à la rencontre de chaussettes blanches hautes sur le mollet, le tout plongé dans des baskets de ville légèrement pointues.
Dans un look mi-urbain mi-gothique cher à John Richmond, des perfectos noirs ou blancs se laissent ajourer pour donner un effet dentelle. Les vestes impression nylon se sanglent sur le devant et accompagnent des jeans délavés, ou bien se font militaires avec un camouflage violet.
Pas de défilé chez Valentino mais une présentation statique de mannequins le long d’un comptoir de bar à cocktail dans une ambiance très jazzy, avec en arrière-plan une prestation de danseuses de cabaret seins nus et plumes fushia, sur l’air revisité de "Paris s’éveille".
Cheveux gominés et costumes de rigueur, avec des pantalon-veste assortis ou dépareillés, dans des tons de blanc impeccable, gris souris, vert forêt, bleu marine ou bordeaux. Et pour parfaire leur style très classique, ces jeunes gens de bonne famille enfilent de fins mocassins noirs mats ou vernis et se nouent autour du cou une fine cravate ou même un bandana savamment noué.
Mardi, au quatrième jour des défilés dans la capitale de la mode italienne, Giorgio Armani, Fendi, Etro, Marni et Trussardi présenteront notamment leurs collections de prêt-à-porter homme pour le printemps-été 2008.
Des podiums Milanais hauts en couleurs !
Moschino ressort les flos des 80’s tandis que Gucci se la joue très British avec des coupes très près du corps.
Infos : Automne Hiver 2008-2009 , Gucci , MoschinoÀ voir dans : Défilés milanais : du fluo Moschino au prince-de-Galles Gucci