Depuis que l’on s’est permis de glisser dans nos escarpins une paire de fines socquettes, le port de la chaussette apparente n’a cessé de se démocratiser
Désormais, plus rien ne semble pouvoir arrêter les frileuses-modeuses qui, en tirant joyeusement leurs bas de laine vers le haut, se dessinent un style à la fois casual et pointu, entre Japan girl et look british…
Au cœur de l’hiver, sortir nos sandales à lanières alors que le thermomètre affichait 0°C avait souvent un petit côté jouissif. On s’était d’ailleurs pris au jeu d’agrémenter nos escarpins décolletés d’une paire de chaussettes, soit piquée à son homme pour le côté cosy-trendy, soit achetée en masse aux Galeries Lafayette…
Cependant, si les chaussettes ont fait les beaux jours de nos looks de janvier, on ne pensait pas forcément les reconduire pour la belle saison. Or, en dépit de la remontée spectaculaire des températures, ces coquettes à haute teneur en laine s’agrippent fermement à nos souliers. En effet, même si nos mollets n’ont pas encore pris leur joli hâle doré, on apprécie de pouvoir se dévêtir par strates successives (les collants opaques sont ainsi déjà passés à la trappe). Du coup, si l’on dévoile désormais les genoux, il est fort agréable de pouvoir encore accessoiriser nos gambettes afin de ne pas virer trop vite aux no-looks minimalistes souvent imposés par la chaleur estivale.
Grâce à la chaussette semi-montante, on s’autorise - pour encore quelques semaines - des compostions ludiques, fashion et girly à souhait, il suffit juste de la jouer subtil afin de ne ressembler ni à Britney, ni à une écolière en goguette. Pour cela, on évite à tout prix les mini-jupes plissées, les shorts en tartan et les micro robes trapèzes. En effet, la maille de mollet se porte simplement, et si les arty girls se plairont à décliner les couleurs, la fashionista optera pour un gris passe-partout, l’objectif étant de créer une harmonie de teintes et de matières en adéquation avec la douceur du printemps (on pensera donc camaïeux et tissus naturels).
Par ailleurs, les chaussettes montantes ne supportent pas les fausses longueurs. Si l’on veut esquiver les affres des looks mémérisants, infantiles ou ringards, c’est donc avec un maxi short, une baby doll ou une robe housse (chacun ne dépassant pas la mi-cuisse) qu’on les associera. On les choisira vraiment hautes pour les faire légèrement froncer sur l’articulation, ou bien on optera pour des chaussettes basiques que l’on remonte au plus haut, sachant que la maille doit recouvrir entièrement le mollet. Enfin, afin de changer de l’hiver et d’être follement primesautière, on s’amuse à les convertir au plat en les mariant à une paire de Zizi ou de ballerines open toes...