Chirugie esthétique : les dangers psychologiques d’une intervention plastique
Dangers psychologiquesChirurgie esthétique : prévenir les risques d’une intervention chirurgicale
Prévenir les risquesS’il y a plus trois mille an la Vénus de Milo était un canon de beauté, actuellement la beauté physique relève plus de l’influence de la société et surtout venant du monde de la mode. Certes, personne n’est parfait mais certaines sont prêtes à passer à la vitesse supérieure pour ressembler à "un idéal beauté".
La chirurgie esthétique est un changement volontaire d’une partie du corps par intervention médicale. Ces changements minimes ou importants constituent des interventions minutieuses et risquées qui sont encadrés par des experts en la matière. Et même si de l’Antiquité à nos jours, la chirurgie esthétique a fait du progrès, cette pratique n’est pas sans risque.
En effet, déjà au temps de l’Egypte ancienne et des Romains, la chirurgie esthétique et réparatrice se pratiquait allègrement. Les Grecs et les Romains nous laissèrent d’ailleurs de nombreux écrits à ce sujet ainsi que sur les techniques pratiquées à l’époque. Interdite au Moyen Âge pour des raisons superstitieuses et "d’hérésie", il aura fallut attendre la Première Guerre Mondiale pour que la chirurgie esthétique et réparatrice trouve de nouveau grâce aux yeux de la société. Les soldats mutilés par les ravages de la guerre de 14-18 (les gueules cassées)ont notamment servis de champ d’expérimentation aux praticiens et chirurgiens de l’époque.
Les premières lignes du livre du Dr Sydney Ohana , « Histoire de la chirurgie esthétique de l’Antiquité à nos jours » remémorent le fait que « les hommes ont toujours cherché à restituer à leur corps son intégrité lorsqu’il subi des mutilations ». Avec les progrès de l’anesthésie et de la médecine en générale, de nombreuses interventions chirurgicales ont été réalisées avec succès. Au XIXème siècle, des réparations de nez, des greffes de peau et même déjà des augmentations mammaires deviennent possibles à réaliser. La chirurgie esthétique telle que nous l’entendons aujourd’hui est alors apparue.
De nos jours, la chirurgie esthétique connait une réelle expansion. Hier, seules quelques stars hollywoodiennes se lançaient dans la chirurgie esthétique : lifting, implant mammaire, rhinoplastie… Aujourd’hui même notre voisine d’en face se paies une petite intervention lorsque la quarantaine approche ! Avec le progrès de la médecine et l’évolution des références en matière de beauté, la chirurgie esthétique se banalise de plus en plus. Depuis 2000, les demandes d’intervention plastiques ont connu une augmentation de 50%, et la tendance ne va pas en diminuant.
Légalement tout médecin est à même de pratiquer la chirurgie esthétique. Néanmoins il est conseillé de prendre soin à bien choisir un praticien compétent et expérimenté. La chirurgie esthétique devrait dans le meilleur des mondes seulement être pratiquée par des chirurgiens spécialisés dans un territoire anatomique bien spécifiques : un chirurgien ophtalmologiste pour une intervention sur les paupières ou un chirurgien ORL pour une rhinoplastie... Le Dr C. C. Miller est le premier à se spécialiser dans la chirurgie esthétique et à publier plusieurs livres sur le sujet, considéré comme un précurseur pour certains et perçu comme un charlatan pour d’autres.
En effet le geste chirurgicale en lui-même comporte différents risques : le risque zéro n’existe pas. Déjà à la première étape de l’intervention, l’anesthésie est un risque considérable. C’est au chirurgien de décider si elle sera locale ou générale mais dans les deux cas des cas, les risques potentiels suite à l’opération ne sont pas négligeables : de la simple allergie jusqu’au décès, certes il y a un gouffre, mais autant prendre tous ces risques en considération.
Comme le corps humain est un champ complexe et étroit une section accidentelle d’un vaisseau peut par exemple provoquer une hémorragie. Suite à une intervention chirurgicale les risques d’infection sont aussi considérables. En guise de prévention, les patients sont soumis à un traitement d’antibiotiques après l’intervention mais des germes peuvent aussi bien y résister.
Si l’opération se déroule comme prévu, la cicatrisation peut réserver d’inconvenantes surprises, c’est selon chaque cas, car les patients sont loin d’avoir un métabolisme similaire des uns aux autres. Pour cette même raison, les patients réagissent différemment aux produits implantés lors d’une chirurgie esthétique. L’effet psychologique de ce changement corporel peut aussi parfois amener à des cas préoccupants : comme le dédoublement de personnalité ou un mal être plus prononcé.
En résumé, la chirurgie esthétique n’est pas un acte anodin, malgré les idées préconçues colportées par quelques cliniques privées. Le choix de ce changement sur notre corps doit se faire en toute connaissance de cause et avec une bonne préparation physique et psychologique. Pour terminer,le fait d’être unique sans être parfait est selon-nous la définition adéquate de la beauté.