Souleiado

Fiche détaillée
Souleiado
  • date de creation : 1939

Si l’histoire des tissus en coton d’origine indienne débute sur le Port de Marseille à la fin du 16ème siècle, celle de Souleiado commence à partir du 20ème siècle à Tarascon, dirigée par Jean Jourdan, lorsqu’il ne restait plus qu’une seule fabrique provençale en raison de la très forte concurrence anglaise et alsacienne.

En1882, Paul Véran, dernier négociant d’indiennes, reprend la manufacture de Tarascon à la mort de Mathieu, le fils de Jean Jourdan. Jusqu’en 1915, la manufacture enrichit tant bien que mal ses planches d’impression et son fonds de dessins.

En 1916, Paul Véran meurt tandis que Charles-Henri Deméry de Beaucaire prend l’initiative de sauver la manufacture.

En 1937, Charles Henry Deméry cède la manufacture Véran, devenue « Manufacture Deméry », à son neveu, un jeune ingénieur civil parisien : Charles. Tout comme son oncle, ce dernier est immédiatement inspiré par la manufacture et décide de s’y abandonner corps et âme pour faire carrière.

En 1939, avec ses 10 indienneurs, Charles Deméry aboutit à un résultat positif et crée la société SOULEIADO. Comme une métaphore de son propre parcours, il choisit ce nom qui se traduit par « l’ensoleillade après les nuages et la pluie ».

En 1947, l’aventure SOULEIADO prend forme grâce à la femme de Charles,
Hélène, qui s’avère être une excellente couturière. En effet, à la demande d’une cliente de prestige, Mme Vachon de St-Tropez, elle entame le développement d’une collection de robes exclusive entièrement faite avec les produits de la manufacture.

En 1950, la ville de Florence voit l’avènement d’une boutique SOULEIADO grâce à un client italien inspiré de Charles et Hélène. Une très longue série d’ouvertures s’en suivra.

En 1952, la boutique française SOULEIADO compte à ce stade plus de 300 collaborateurs et 4 sites actifs. Si le siège est resté à Tarascon, l’impression mécanique est déménagée à St-Etienne, l’impression manuelle à l’hôtel d’Aiminy et les ateliers de couture à Avignon.

SOULEIADO a réalisé plus de 80% de son chiffre d’affaires à l’étranger, dont le plus grand point de vente fut Zurich suivi par Bloomindale et Macy’s.

En 1970, la direction artistique change de visage avec l’arrivée de Chantal Thomass. Ce remplacement s’annoncera payant car la nouvelle vision du style SOULEIADO des années 70 par Chantal Thomass est un véritable succès ; à tel point que la marque entre dans la sphère très sélect des enseignes de luxe avec près de 2000 points de ventes.

Entre 1986 et 2009, la mort de Charles Deméry va faire cesser peu à peu les activités de la société en raison du fait que ses successeurs seront moins aguerris.

En 2009, la société SOULEAIDO reprend vie grâce à l’intervention de Stéphane et Daniel Richard ainsi que de toute une nouvelle équipe pour faire renaître ce patrimoine d’exception riche de plus de 360 ans d’histoire.